À guichets fermés : en continuité et innovation
Les premières liturgies
Brault amène ses élèves au scolasticat de Sainte-Geneviève-de-Pierrefonds pour chanter à la messe du Christ-Roi, le 20 octobre 1957. Il s’agit de leur première participation à un office liturgique. Mais la première prestation officielle de la Maîtrise a lieu à la messe du dimanche 8 décembre, en la fête de l’Immaculée-Conception. Les voix des Petits Chanteurs se font alors entendre sur les ondes de CKAC qui diffuse chaque dimanche la messe de l’Oratoire.
La première Prise d’Aube Au cours d’une cérémonie spéciale, les Petits Chanteurs reçoivent officiellement l’aube blanche, leur vêtement liturgique. Ils prononcent ensuite leur promesse d’engagement. Ce rite créé par Brault, inspiré de la tradition scoute, vise à conscientiser les jeunes au rôle qu’ils auront à jouer dans la liturgie. La Prise d’Aube du premier groupe a lieu le dimanche 22 novembre 1957, présidée parle père Roland Gauthier, c.s.c., recteur. En pleine expansion En 1958, l’école est en pleine expansion; le Manoir ne suffit plus à accueillir la cinquantaine d’élèves. Une deuxième maison est mise à la disposition de la Maîtrise. Il s’agit de la maison Gordon devenue, en 1965, le Pavillon Jean XXIII, au service des pèlerins. Un dortoir est aménagé dans le bâtiment qui avait servi de salle classes aux premières recrues.
Le tournant des années 80 à l'Oratoire
Le grand départ du fondateur
À peine quelques mois de son retour d’Europe, le père Léandre Brault, c.s.c., est victime d’une maladie : une péritonite aigue accompagné d’un virus. En quelques jours, le géant s’effondre. Il meurt à l’hôpital St. Mary’s, le 12 novembre 1971. Le départ est subit. Ses anciens élèves viendront nombreux lui rendre un dernier hommage lors de ses funérailles célébrées à la crypte de l’Oratoire le 15 novembre.
La mort du fondateur de la Maîtrise laisse un grand vide. Charles O. Dupuis continue d’assumer la direction artistique des Petits Chanteurs du Mont-Royal et la vie poursuit son cours pour les jeunes choristes : messes, concerts, tournées, classes. La direction de la vie académique est confiée au père Rémi Legault, c.s.c., en 1971. L’année suivante, la Maîtrise cesse le régime de pensionnat qu’elle offrait à ses élèves depuis 1956.
À guichets fermés
Accompagnés d’un orchestre de 40 musiciens et de quatre solistes invités, les Petits Chanteurs du Mont-Royal présentent un concert à guichets fermés à la Place des Arts, le 29 mai 1974. Charles O Dupuis est le maître d’œuvre de ce concert consacré à Mozart, son compositeur fétiche.
À l’été 1976, Les Petits Chanteurs du Mont-Royal ont joint leurs voix à celles des chœurs invités aux cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux de la XXIe Olympiade tenus à Montréal. Ils ont chanté dans le nouveau stade devant des milliers d’athlètes et de dignitaires venus du monde entier.
L’annonce officielle
La première prise d’aube
La messe de Saint-Joseph, Ferland puis Léveillé
Ambassadeurs
Les Petits Chanteurs du Mont-Royal sont délégués pour représenter le Canada à une rencontre chorale de jeunes qui a lieu au Venezuela en janvier 1983, à l’occasion des festivités entourant le bicentenaire de la naissance de Simon Bolivar.
La même année un groupe de dix-huit Petits Chanteurs du Mont-Royal se rend à Bruxelles afin de pendre part à la Troisième rencontre de chant choral de la Communauté des radios publiques de langue française le 13 et 14 novembre 1983. La quatrième édition de cet événement sera présentée par Radio-Canada, à Montréal, en juillet 1985 et la coordination musicale en sera confiée à Gilbert Patenaude.
Lors de l’Exposition universelle de 1986, la ville de Vancouver accueille une trentaine de Petits Chanteurs. Le choeur y présente des chansons de folklore et de chansonniers québécois harmonisées par leur directeur Patenaude à l’occasion des journées du Québec, les 24 et 25 juin.
Les occasions deviennent tout aussi variées que multiples d’entendre les Petits Chanteurs du Mont-Royal. Ils présentent des concerts avec plusieurs formations musicales qui font appel à leur talent. Ils participent à des productions de l’Opéra de Montréal, telles Werther, La Bohème, Carmen et Rosenkavalier.
Ils réalisent trois disques au cours des années 1980 : Chantez Joseph (1982), Musique sacrée à l’Oratoire (1985) et Noëls de la Nouvelle-France (1986). Enfin, la tournée de concerts France-Belgique en mai 1989 conduit la Maîtrise de Bruxelle au Mont-Saint-Michel.