À l’origine de la fondation

Avec le développement de l’Oratoire Saint-Joseph, naît l’idée d’avoir une chorale en résidence sur le modèle des maîtrises rattachées aux grandes cathédrales européennes. Élaboré par divers comités depuis 1942, le projet est finalement relancé par le père Émile Deguire, de la congrégation de Sainte-Croix (c.s.c.), recteur de l’Oratoire, en 1951. Tout en désirant doter l’Oratoire d’une chorale d’enfants, le père Deguire veut faire œuvre sociale en recrutent les élèves de la maîtrise parmi les orphelins confiés aux soins de l’assistance publique. Le père Léandre Brault, c.s.c., directeur de la chorale de l’Université Saint-Joseph de Memramcook, est désigné pour prendre en charge la fondation d’une maîtrise. Mais avant d’enseigner le chant à des jeunes, le futur directeur voit la nécessité de parfaire d’abord sa formation musicale par quelques années d’étude en Europe, auprès de grands maîtres.

Les premières recrues

Le 1er mars 1956 arrivent les trente garçons sélectionnés à la suite de la tournée de recrutement effectuée par le père Brault dans une quinzaine d’institutions de Montréal et de l’extérieur. Les élèves seront pensionnaires, ils logeront au Manoir, tel est le nom donné par le directeur à la maison Molson située sur le site du sanctuaire mise à la disposition par les autorités de l’Oratoire. Un studio de chant sera aménagé dans cet édifice tandis que le local de classes sera situé dans le bâtiment voisin, l’ancienne salle des pèlerins, l’Auberge aujourd’hui.

L’annonce officielle

Les journalistes de la presse sont convoqués à l’Oratoire le mercredi 7 novembre 1956. Le père Roland Gauthier, recteur, annonce la fondation d’une école de petits chanteurs : …pour que le culte y ait toute sa splendeur, d’accord avec son Éminence le cardinal Paul-Émile Léger, archevêque de Montréal, l’Oratoire a donc entrepris la formation d’un chœur de petits garçons à la voix pure comme celle des anges. (…) En prenant cette initiative, nous avons voulu entrer, à l’exemple des grandes cathédrales, dans la tradition millénaire de l’Église qui emploie les voix de petits garçons unies aux voix d’hommes pour le chant liturgique.