
Recrutement pour année scolaire 2026-2027

À guichets fermés : en continuité et innovation


Nouvelle politique de recrutement
Le gouvernement cesse l’octroi de subventions à la Maîtrise pour l’éducation et la prise en charge des enfants orphelins ou provenant de foyers séparés, la Maîtrise doit donc loger, vêtir, nourrir et éduquer les élèves à ses frais et pourvoir à tous les besoins. Devant ce défi impossible, la Maîtrise se voit obligée de modifier sa politique de recrutement des élèves.
Elle se tourne vers les familles de conditions modestes auxquelles sera demandée une petite contribution pour défrayer le coût de la pension des jeunes. Le recrutement de 1959 est le premier à regrouper des élèves issus des différentes écoles de la Commission des écoles catholiques de Montréal (CECM).

Les premières recrues

Les premières liturgies

Brault amène ses élèves au scolasticat de Sainte-Geneviève-de-Pierrefonds pour chanter à la messe du Christ-Roi, le 20 octobre 1957. Il s’agit de leur première participation à un office liturgique. Mais la première prestation officielle de la Maîtrise a lieu à la messe du dimanche 8 décembre, en la fête de l’Immaculée-Conception. Les voix des Petits Chanteurs se font alors entendre sur les ondes de CKAC qui diffuse chaque dimanche la messe de l’Oratoire.
La première Prise d’Aube Au cours d’une cérémonie spéciale, les Petits Chanteurs reçoivent officiellement l’aube blanche, leur vêtement liturgique. Ils prononcent ensuite leur promesse d’engagement. Ce rite créé par Brault, inspiré de la tradition scoute, vise à conscientiser les jeunes au rôle qu’ils auront à jouer dans la liturgie. La Prise d’Aube du premier groupe a lieu le dimanche 22 novembre 1957, présidée parle père Roland Gauthier, c.s.c., recteur. En pleine expansion En 1958, l’école est en pleine expansion; le Manoir ne suffit plus à accueillir la cinquantaine d’élèves. Une deuxième maison est mise à la disposition de la Maîtrise. Il s’agit de la maison Gordon devenue, en 1965, le Pavillon Jean XXIII, au service des pèlerins. Un dortoir est aménagé dans le bâtiment qui avait servi de salle classes aux premières recrues.

Brault en exil

Vers la fin de l’année 1968, Léandre Brault ressent le besoin de s’arrêter pour faire le point et se ressourcer. Le 1er juillet 1969, il part pour l’Europe y effectuer un séjour de deux ans qui lui permettra de visiter les principales maîtrises et de poursuivre des études en théologie. Pendant l’absence du père Brault, à la suggestion de ce dernier, les responsabilités qui incombaient au directeur de la Maîtrise seront dorénavant confiées à deux personnes. Le père Réal Duplessis, c.s.c., est choisi pour agir en tant que directeur général. Il supervisera l’enseignement scolaire et la vie communautaire des jeunes chanteurs. Il remplira cette charge jusqu’en 1971. La délicate mission de la direction artistique de la Maîtrise est confiée à Charles-O. Dupuis, c.s.c., qui possède une vaste culture musicale et une solide expérience en direction chorale. D’ailleurs, depuis son arrivée à l’Oratoire, en 1963, Dupuis a souvent prêté main-forte à Brault dans le choix du répertoire, l’audition des enfants et également en ajoutant sa voix à celle du chœur.
Ce chœur de 44 garçons a atteint un degré de perfection que je n’aurais pas cru possible en ce monde; et ils vivent près de nous. (Francean Cambell, journaliste –The Montreal Star, 1968)
Messe de Saint-Joseph La Maîtrise s’exécute à la basilique de l’Oratoire chaque jour de la neuvaine ainsi qu’à la fête de Saint-Joseph. En ce 19 mars 1970, les Petits Chanteurs du Mont-Royal ont le privilège d’interpréter en grande première la Messe solennelle en l’honneur de Saint-Joseph composée par l’organiste Raymond Daveluy. L’œuvre est imposante, majestueuse, écrite pour chœur, deux orgues et quintette de cuivres.
Avec Ferland, puis Léveillée Le directeur Dupuis accepte une demande plutôt inhabituelle pour la Maîtrise. À l’automne 1970, les Petits Chanteurs du Mont-Royal participent à l’enregistrement du disque Jaune de Jean-Pierre Ferland qu’ils accompagneront également lors d’une émission télévisée et lors d’un spectacle à la Place des Arts. À la suite de cette expérience inédite, la Maîtrise participera à l’enregistrement de la chanson Quelques arpents de neige avec Claude Léveillée.

Brault, ce géant

Dans la revue l’Oratoire de janvier 1957, Émile Legault, c.s.c., écrit : Il ne faudrait pas connaître le père L. Brault, c.s.c., pour douter de la réussite d’une école de petits chanteurs à l’Oratoire. Je l’ai appelé le bon géant, ce qu’il est à tous points de vue. (…) Son ardeur et sa ténacité, ils les a mis au service du chant. Un bourreau de travail. Et qui aime passionnément la musique chorale. Il a voulu mettre ses efforts à l’enseigne du chant liturgique et de la charité : ses petits gars sont d’abord des personnes qu’il faut conduire à leur maturité spirituelle, à leur maturité intellectuelle et artistique aussi.
Les Petits Chanteurs du Mont-Royal, dans un avenir plus ou moins immédiat, seront appelés à rehausser de leur piété et de leur talent musical l’éclat des cérémonies ici à l’Oratoire du Mont-Royal. (Revue l’Oratoire juillet-août 1957)

Avec Wilfrid Pelletier et l'après Vatican II


Ambassadeurs
Les Petits Chanteurs du Mont-Royal sont délégués pour représenter le Canada à une rencontre chorale de jeunes qui a lieu au Venezuela en janvier 1983, à l’occasion des festivités entourant le bicentenaire de la naissance de Simon Bolivar.
La même année un groupe de dix-huit Petits Chanteurs du Mont-Royal se rend à Bruxelles afin de pendre part à la Troisième rencontre de chant choral de la Communauté des radios publiques de langue française le 13 et 14 novembre 1983. La quatrième édition de cet événement sera présentée par Radio-Canada, à Montréal, en juillet 1985 et la coordination musicale en sera confiée à Gilbert Patenaude.
Lors de l’Exposition universelle de 1986, la ville de Vancouver accueille une trentaine de Petits Chanteurs. Le choeur y présente des chansons de folklore et de chansonniers québécois harmonisées par leur directeur Patenaude à l’occasion des journées du Québec, les 24 et 25 juin.
Les occasions deviennent tout aussi variées que multiples d’entendre les Petits Chanteurs du Mont-Royal. Ils présentent des concerts avec plusieurs formations musicales qui font appel à leur talent. Ils participent à des productions de l’Opéra de Montréal, telles Werther, La Bohème, Carmen et Rosenkavalier.
Ils réalisent trois disques au cours des années 1980 : Chantez Joseph (1982), Musique sacrée à l’Oratoire (1985) et Noëls de la Nouvelle-France (1986). Enfin, la tournée de concerts France-Belgique en mai 1989 conduit la Maîtrise de Bruxelle au Mont-Saint-Michel.

À l’origine de la fondation

