
Avec Wilfrid Pelletier et l'après Vatican II


Un enregistrement RCA Victor et une entrée remarquée

Patenaude et Pavarotti

Nouvelle politique de recrutement
Le gouvernement cesse l’octroi de subventions à la Maîtrise pour l’éducation et la prise en charge des enfants orphelins ou provenant de foyers séparés, la Maîtrise doit donc loger, vêtir, nourrir et éduquer les élèves à ses frais et pourvoir à tous les besoins. Devant ce défi impossible, la Maîtrise se voit obligée de modifier sa politique de recrutement des élèves.
Elle se tourne vers les familles de conditions modestes auxquelles sera demandée une petite contribution pour défrayer le coût de la pension des jeunes. Le recrutement de 1959 est le premier à regrouper des élèves issus des différentes écoles de la Commission des écoles catholiques de Montréal (CECM).

La messe de Saint-Joseph, Ferland puis Léveillé

En pleine expension

De par le vaste monde et à la grandeur de l'Amérique

Brault en exil

Vers la fin de l’année 1968, Léandre Brault ressent le besoin de s’arrêter pour faire le point et se ressourcer. Le 1er juillet 1969, il part pour l’Europe y effectuer un séjour de deux ans qui lui permettra de visiter les principales maîtrises et de poursuivre des études en théologie. Pendant l’absence du père Brault, à la suggestion de ce dernier, les responsabilités qui incombaient au directeur de la Maîtrise seront dorénavant confiées à deux personnes. Le père Réal Duplessis, c.s.c., est choisi pour agir en tant que directeur général. Il supervisera l’enseignement scolaire et la vie communautaire des jeunes chanteurs. Il remplira cette charge jusqu’en 1971. La délicate mission de la direction artistique de la Maîtrise est confiée à Charles-O. Dupuis, c.s.c., qui possède une vaste culture musicale et une solide expérience en direction chorale. D’ailleurs, depuis son arrivée à l’Oratoire, en 1963, Dupuis a souvent prêté main-forte à Brault dans le choix du répertoire, l’audition des enfants et également en ajoutant sa voix à celle du chœur.
Ce chœur de 44 garçons a atteint un degré de perfection que je n’aurais pas cru possible en ce monde; et ils vivent près de nous. (Francean Cambell, journaliste –The Montreal Star, 1968)
Messe de Saint-Joseph La Maîtrise s’exécute à la basilique de l’Oratoire chaque jour de la neuvaine ainsi qu’à la fête de Saint-Joseph. En ce 19 mars 1970, les Petits Chanteurs du Mont-Royal ont le privilège d’interpréter en grande première la Messe solennelle en l’honneur de Saint-Joseph composée par l’organiste Raymond Daveluy. L’œuvre est imposante, majestueuse, écrite pour chœur, deux orgues et quintette de cuivres.
Avec Ferland, puis Léveillée Le directeur Dupuis accepte une demande plutôt inhabituelle pour la Maîtrise. À l’automne 1970, les Petits Chanteurs du Mont-Royal participent à l’enregistrement du disque Jaune de Jean-Pierre Ferland qu’ils accompagneront également lors d’une émission télévisée et lors d’un spectacle à la Place des Arts. À la suite de cette expérience inédite, la Maîtrise participera à l’enregistrement de la chanson Quelques arpents de neige avec Claude Léveillée.

Brault, ce géant

Dans la revue l’Oratoire de janvier 1957, Émile Legault, c.s.c., écrit : Il ne faudrait pas connaître le père L. Brault, c.s.c., pour douter de la réussite d’une école de petits chanteurs à l’Oratoire. Je l’ai appelé le bon géant, ce qu’il est à tous points de vue. (…) Son ardeur et sa ténacité, ils les a mis au service du chant. Un bourreau de travail. Et qui aime passionnément la musique chorale. Il a voulu mettre ses efforts à l’enseigne du chant liturgique et de la charité : ses petits gars sont d’abord des personnes qu’il faut conduire à leur maturité spirituelle, à leur maturité intellectuelle et artistique aussi.
Les Petits Chanteurs du Mont-Royal, dans un avenir plus ou moins immédiat, seront appelés à rehausser de leur piété et de leur talent musical l’éclat des cérémonies ici à l’Oratoire du Mont-Royal. (Revue l’Oratoire juillet-août 1957)

Une histoire en deux temps, trois mouvements !
Ils chantent. Depuis 1956. Jamais n’importe quoi. Que de grandes œuvres de tous temps. Des chants sacrés, des airs de folklore, des pièces contemporaines. Ils chantent. Partout. À l’Oratoire Saint-Joseph, d’abord. Sur tous les continents, souvent. Sur les parvis. Au cinéma, à l’opéra, en concert, en tournée, à la télévision. Ils chantent. Plusieurs voix. Un chœur. Ils chantent. A capella. Avec orchestre. Avec cœur. Ils chantent.
La Maîtrise des Petits Chanteurs du Mont-Royal célébrait son cinquantième anniversaire en 2006 et madame Nathalie Dumas écrivait cette article paru dans la revue l’Oratoire du mois de septembre-octobre. Laissons-là nous raconter…
Reconnue comme l’une des meilleures chorales d’enfants en Amérique, la Maîtrise n’a cessé de se démarquer par l’excellence de ses interprétations.
En 50 ans, plus de 1200 garçons y ont fait l’apprentissage de l’art vocal et de la musique tout en poursuivant une formation académique régulière. À travers ce programme d’étude, les élèves découvrent la discipline, la rigueur, l’assiduité et l’effort mais aussi l’amour de la musique, le bonheur de chanter et de se dépasser. Au sein du groupe, les choristes expérimentent la solidarité, le partage, le respect et l’ouverture aux autres. Leur passage à la Maîtrise les marque à jamais. Qui devient petit chanteur un jour, le reste toujours!